Pour tout dire, il y a plus de quarante ans qu'elle n'était plus organisée, mais depuis trois ans quelques passionnés ont décidé de la faire revivre avec les machines de l'époque.
Et comme les élus locaux soutiennent ardemment cette manifestation dans le cadre de la fête du village, il fallait y aller (un maire qui encourage les sports mécaniques, c'est rare et mérite qu'on s'y intéresse)
le Dark Knight s'est donc retrouvé en bonne compagnie, garé derrière une 750 LAVERDA et un bout de TRIUMPH Bonneville (dans le coin à gauche), toutes dans un excellent jus d'origine.
La concurrence des journées Coyote à NOGARO n'a pas favorisé l'affluence mais il y avait la qualité et un mélange des genres (machines et pilotes) bien sympathique.
Cette préparation à base de 175 MOTOBECANE valait le voyage par le soin de sa réalisation et le nombre de pièces tournées et fraisées par son propriétaire et pilote (commandes reculées, patte de fixation moteur, fourreaux de fourche, fixations selle et garde-boue, etc ....)
Et pour la VELOCETTE, tout est d'époque : la moto, le pilote et son équipement. Et le tout dans un état de conservation et de fraîcheur remarquable.
les anglaises étaient aussi représentées par cette AJS 7R que je n'ai malheureusement pas su photographier du bon côté : outre son traditionnel carter de chaîne de distribution en magnésium, vous auriez vu un mégaphone dont la sortie mesurait bien plus de 20 cm de diamètre (je vous laisse imaginer le son !)
Pour l'exotisme, il y avait ce proto DKW au cylindre tout neuf tourné et fraisé dans un bloc d'alu puis revêtu d'une couche interne de Nikasil pour autoriser un jeu très serré cylindre/piston.
Le pot de détente et sa sortie bizarre permettent d'obtenir une grande longueur de la colonne de gaz avec un encombrement raisonnable.
Quand à la suspension arrière, si on voit bien les amortisseurs à friction, je n'ai pas réussi à trouver seul les ressorts qui suspendent le tout.
C'est le propriétaire qui m'a montré qu'ils étaient actionnés par de petites biellettes sous le moteur et étaient logés ........dans les tubes du bras oscillant !
Et comme si ce n'était encore pas assez compliqué comme ça, le propriétaire/constructeur/restaurateur a encore passé de longues heures pour confectionner ce support de selle à l'emblème de la marque................ avec simplement une perceuse, une lime et une scie à métaux !
revenons chez nous en France, avec encore un proto mais à base MONET-GOYON à soupapes latérales cette fois -ci.
Là aussi le préparateur/constructeur/pilote a manié la lime et la scie à métaux pour façonner ce superbe carter de protection pour les soupapes aux initiales de la firme.
Et voilà, entre les Journées Coyote hier et cette course de côte aujourd'hui, mon week-end a été rempli de motos, surtout si j'y ajoute les 200 bornes que le Dark Knight m'a transporté pour voir tout ça et ma paire d'heures hebdomadaire de trial le dimanche matin !
